Pourquoi écrire, créer, pourquoi les mots encore ?
Et le passé, l'individu et son rêve de mondes nouveaux ?
Que reste-t-il à traduire de ce que nous savons ?
Nous voulons interpeller notre monde, engranger un mouvement pour traduire un regard nouveau.
Nous nous rassemblons autour d'une réflexion, proposons d'expérimenter, voulons susciter des interrogations.
Nous évoquons ces noms du passé qui nous collent à l'âme comme une ombre au corps.
Songez au « théâtre magique » du Loup des steppes, « réservé aux insensés ».
Nous aussi, nous sommes réservés aux foudroyés, aux enfiévrés de l’imagination.
Daïmon donne voix aux auteurs possédés par un démon créateur, qui cherchent l'autre et l'ailleurs.
Daïmon croit à l’écrivain-démiurge qui invente, détruit, transforme et fait naître la langue et la réalité.
Daïmon incite à trouver des sens nouveaux pour mieux exprimer la folie du monde et du présent.
Daïmon ouvre une scène où des voix singulières de la littérature peuvent s'exprimer librement.
Pour retrouver un imaginaire constitutif, une nouveauté qui reflète l'arkhè.
Et oser dire "non".