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Scènes Nouvelles

« Ô Spectacle ! Spectacle ! Tout puissant Spectacle !

Éloquence des Masques ! Que peuvent prose, vers, 

Raison, pour exprimer votre immortalité ? »

         Ben Johnson

Quand a lieu le théâtre, il nous est donné de contempler, d’admirer, de voir sans détour la manière dont l’homme, réduit à un masque, pense et agit lorsqu’il est confronté aux forces extérieures qui s’imposent à lui et commandent à sa destinée. 

Le drame nous permet de nous voir pensant, dans toute la faiblesse et les dangers de cet exercice. La tragédie nous répète, dit Georges Steiner, que le domaine de la raison, de l’ordre et de la justice est terriblement limité et que nul progrès de notre science ou de nos moyens techniques ne l’élargira.

La gêne de se donner matière à réflexion, le vertige procuré par la conscience trouvent dans le théâtre, non pas des réponses, mais une forme de réconfort par la représentation et la mise en scène. Mais c’est aussi pour cette raison que les mécanismes de son art et son sens profond semblent hors de portée d’une véritable définition.  

Dans le théâtre, qu’il soit en prose ou en vers, c’est toujours une parole que nous cherchons, pour l’effet qu’elle produit sur nous. Et la parole, quelle qu’elle soit, recèle toujours une dimension théâtrale, qu’il importe de débusquer, précisément quand elle prétend se dissimuler.

Voilà notre intuition, qu’il s’agira d’illustrer et à laquelle nous donnerons des arguments pour lui donner corps ou pour la contredire. Je commencerai par le baroque, parfait exemple d’une esthétique fondée sur la mise en scène surabondante de son propre langage, scène faite d’infinies couches de démonstrations et de dissimulations.

- Clément Kalsa

Les larves baroques

La pourriture vitale du baroque et son rôle esthétique.

La comédie de la logique

Pirandello et les postures abstraites déguisées en vertu.

Actrice sur une scène
Le dû au langage 1

Pourquoi et comment continuer à vivre quand on réalise que le langage est inapte à modifier le monde ?

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