top of page

Juliette Choné

Biographie

Juliette Choné a fait de la fragilité sa révolte. Elle a étudié le vitrail à l’ENSAAMA à Paris et à la Maitrise de Restauration/Conservation en Sciences et Techniques des Biens Culturel de Paris I. Après avoir soigné les plus beaux vitraux du patrimoine français, elle a abandonné le verre pour le papier. Juliette a obtenu un DEA en Arts plastiques, également à la Sorbonne, et a entamé une thèse questionnant la fragilité des frontières entre l’animal et l’humain sur le concept d’une esthétique de non-séparation, inspirée par Georges Bataille et ses études des peintures des Grottes de Lascaux.
 

En arrivant en Californie fin 2015, elle pensait finir son doctorat, mais étouffée par une culture du pop et de la technologie, elle a préféré plonger plus profond du coté de la vulnérabilité de par sa désuétude : la gravure à l’eau forte.
 

Juliette dit puiser dans ses fêlures, dans sa propre fragilité, fragilité d’enfant, de femme, de femme sans ombre, fragilité d’artiste, d’animal politique et tout simplement d’être au monde, pour parler de la fragilité de ce monde. Un monde régit par la rentabilité, la domination du plus fort et le rejet de l’altérité. Tantôt politique comme son questionnement sur la condition animale, tantôt plus philosophique telle que sa réflexion sur la perte, l’absence, la mémoire ou encore l’identité, son travail reste toujours poétique et emprunt d’une certaine mélancolie.
Ses estampes donnent à voir la finesse du trait et l’évanescence des textures qui s’inscrivent dans la beauté fragile du papier, telle une peau, traçant la continuité entre la pensée et la création, entre le cérébral et le bestial. Lorsqu’elle les associe au trait du crayon ou du stylo, c’est une manière de raconter d’autres histoires et d’exacerber encore un peu plus la finitude du vivant en dévoilant la fragilité du beau et la beauté du fragile. 

bottom of page